Connect with us

Il n’y a plus d’obstacle entre Renault et Nissan 

Les deux groupes automobiles ont longtemps été reliés par une alliance non équitable. Suite à plusieurs discussions et assises, Renault et Nissan fonctionneront sur le même pied d’égalité après 23 ans. Découvrons à travers cet article les détails d’un tel changement.

Published

on

accord nissan renault

Depuis mars 1999 où l’union entre Renault et Nissan a vu le jour, les deux constructeurs ont mené une relation stable et saine. Grâce à une confiance croissante alimentée par les dirigeants et la totale indépendance décisionnelle des deux marques, l’alliance fut un succès. Mais, aujourd’hui, c’est officiel : plus rien ne sera désormais pareil entre les deux fabricants automobiles. 

Renault et Nissan : vive la parité !

Depuis 23 ans, Renault détient 43,4% du capital de Nissan contre 15% contre 15% pour Nissan. En novembre 2022, le dirigeant de la marque nippone a plaidé auprès de son  homologue français la possibilité de renégocier leurs accords. Une renégociation qui selon lui permettrait d’être bien plus rapide. Contre toute attente, cette requête semble prendre vie. Le voile sera dorénavant levé selon l’AFP (Agence France-Presse) ce mardi 17 janvier 2023. De sources vérifiées, le conseil d’administration de Nissan aurait statué sur l’accord qui lierait les deux marques depuis 1999. “Le feu vert” a été donné pour que les deux entreprises puissent se tenir sur des pieds d’égalité. Selon une source proche du dossier, on assistera à la refonte des accords qui constituaient des blocages dans la relation des deux entreprises. D’ici au 26 janvier 2023, un conseil opérationnel sera réuni pour ce moment historique avec la signature des nouveaux accords. Même si le porte parle de Nissan a été claire dans ses propos face à l’AFP « Nous ne commentons pas les spéculations », la date qui marquera le monde automobile est attendue de près.

L’autorité de Renault réduite par la refonte 

Depuis plusieurs années, Renault détient 43,4% du capital de Nissan, tandis que la marque japonaise en détient 15% du sien. Cet accord qui a toujours existé, semblerait prendre fin. L’entreprise de construction de la célèbre Renault Austral ayant dévoilé sa future architecture en cinq pôles différents, compte également réduire sa part au capital de Nissan à 15%, selon différentes sources interrogées par l’AFP. Même si on ignore encore quels sont les termes de ce nouvel accord, les deux groupes se retrouveront sur le même pied d’égalité depuis deux décennies, détenant ainsi 15% du capital de l’autre. Selon les sources, il s’agirait d’un moyen de rendre meilleures les relations entre eux et de normaliser leur situation après les différends qui ont subsisté suite à la chute spectaculaire du patron Carlos Ghosn. Ce dernier, étant accusé de malversations financières suite à sa mauvaise gestion et son projet de fusionner les deux groupes, entraînant l’intervention de l’État français dans les affaires de Renault, a finalement été arrêté en fin 2018. Ces quelques antécédents ont été très mal pris par la marque Nippon. 

Selon Takeshi Miyao, consultant automobile chez Carnorama Japan, « aboutit à des participations croisées à 15-15%, avec des conditions équitables, serait très important et bénéfique pour la confiance entre les deux groupes ». Cet accord permettra donc à Nissan d’avoir plus de marge de manœuvre et de prises d’initiatives au sein de l’alliance. Les 28% restant du capital détenu par Renault seront vendus, mais placés dans un premier temps dans un trust créé exceptionnellement. La marque ne souhaite pas prendre le risque de le vendre en dessous de sa valeur initiale puisque actuellement, le marché n’est pas très favorable. 

Main dans la main vers l’émergence de l’électrique 

Les deux groupes s’engageront ensemble vers la révolution des voitures électriques du losange et un nouveau chargeur très éfficace. En effet, Nissan détiendra 15% d’Ampère, le futur pôle électrique de Renault. Même si le montant exact de l’investissement de l’entreprise japonaise ainsi que les technologies qu’elle compte utiliser ne sont pas encore connus, elle semble motivée et prête à faire le grand saut, d’après la source proche du dossier. Par ailleurs, Takeshi Miyao confirme les propos de celui-ci en affirmant : « Nissan a de bonnes technologies électriques, meilleures que Renault ». 

Advertisement